Quelle place pour les sports intellectuels vichyssois ?

Les sports intellectuels sont souvent oubliés, au grand dam des athlètes férus de réflexion et autre logique. Toutefois, leur pratique est répandue et séduit de nouveaux membres chaque année. La municipalité s’attelle au développement du sport, mais qu’en est-il des sports d’un autre genre ?  

Créé depuis 1950, le club d’échecs vichyssois compte 25 licenciés, de 10 à 86 ans. Photo : Anouk Thebaud / L’Effervescent (Allier, 2022)

Créé depuis 1950, le club d’échecs vichyssois compte 25 licenciés, de 10 à 86 ans. Photo : Anouk Thebaud / L’Effervescent (Allier, 2022)

Bien loin des vestiaires odorants et des parquets crissants, les sports intellectuels réunissent de nombreux licenciés. Échecs, Scrabble, Sudoku, mots fléchés… La liste est conséquente et beaucoup de sportifs s’affrontent lors de compétitions ou de rencontres amicales.

Pour la municipalité vichyssoise, la politique sportive est très importante. Soutenue par la Communauté d’agglomération, la ville encourage l’exercice physique et le développement d’infrastructures dédiées à la pratique. « Pour parer au déclin du thermalisme, la ville a misé sur le développement du sport », rappelle Nicolas Subjobert, directeur du développement Vichy Sport.

Les clubs de sports intellectuels bénéficient ainsi d’un coup de pouce « raisonnable », selon Émile Hargoues, président du club Cercle des échecs : « La mairie participe via une subvention qui m’aide à payer le loyer en partie. » Martine Tremeau, présidente du club de Scrabble Vichy Esplanade, bénéficie également d’une aide financière pour subvenir aux frais du club : « C’est la première fois que j’en fais la demande. J’ai obtenu le montant que j’avais demandé, ce qui est très satisfaisant », explique-t-elle. 

Exercice cérébral

Les sports intellectuels sont souvent négligés par les autres sportifs. Ils sont davantage définis comme un passe-temps, un loisir. « C’est pourtant un sport cérébral », affirme Jean-Paul, membre du Cercle des échecs vichyssois. « Une partie [d’échecs] n’est jamais équivalente à une autre. C’est très stimulant d’affronter toujours l’inconnu et de se mettre à son propre défi. » Ces sports font appel à la mémoire, à l’observation, à la logique… Un exercice qui comble les « pousseurs de bois ». Ils se retrouvent ainsi au foyer des jeunes travailleurs chaque mercredi et samedi. 

Bien que silencieuse, une partie d’échecs est trépidante, comme le raconte Émile : « Lorsque que vous êtes en danger et sur le point de perdre, votre rythme cardiaque s’accélère ! Ce stress est ressenti même en position gagnante. » Des sensations qu’il invite tout un chacun à venir expérimenter : « Venez voir, venez essayer ! »

Anouk Thebaud



Catégories :Le sport à Vichy

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