Arthur Klonowski, 24 ans, est tout récemment devenu professeur d’EPS au collège Saint-Exupéry à Varennes à côté de Vichy. Originaire de Dijon, le jeune homme est arrivé il y a quelques mois dans l’Allier, non sans inquiétudes au sujet de ce qui l’attendait professionnellement. Retour sur ses premiers mois dans le costume de professeur d’EPS.

Arthur Klonowski a passé le CAPES début 2022 à l’âge de 23 ans. Photo : Arthur Klonowski
L’Effervescent : Quelles étaient tes principales inquiétudes concernant ta première année en tant que professeur d’EPS ?
Arthur Klonowski : Mes inquiétudes portaient principalement sur les activités à enseigner. En effet, tout enseignant a ses spécialités et bien que j’aie pu étudier une grande partie des activités physiques, sportives et artistiques durant mes années universitaires, je n’ai pas eu l’occasion de toutes les mettre en pratique. Donc, étant skieur, handballeur et badiste, je me sentais à l’aise dans les activités d’oppositions collectives comme individuelles, mais moins dans certaines activités comme l’escalade dans laquelle la sécurité des élèves dépend de l’enseignement donné et des règles établies. La théorie étant là, il restait à la mettre en pratique avec des élèves généralement débutants dans l’activité.
L’Effervescent : Quelles ont finalement été les difficultés que tu as pu rencontrer ?
AK : Mes principales difficultés ont été liées au fait de faire progresser l’ensemble de mes élèves équitablement. En effet, ayant des jeunes de tout horizon, issus de Sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) ou d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS), il est important d’aider chacun à réussir. On tombe parfois sur des élèves avec des vécus et niveaux sportifs très différents. Il faut alors faire en sorte que chacun réussisse et s’améliore à son rythme sans pour autant délaisser les autres. C’est un vrai travail préparatoire en amont du cours pour trouver les variables à proposer à chacun, pallier les difficultés et mettre en valeur les facilités rencontrées individuellement.
L’Effervescent : Comment es-tu parvenu à résoudre ces problèmes ?
AK : Dans un premier temps, j’ai beaucoup réfléchi de mon côté en me documentant sur les différents sites du ministère et des académies afin de trouver des idées pour transmettre mes contenus, donner les consignes à des élèves ayant des troubles de l’attention par exemple. Finalement, j’ai étayé ma réflexion en demandant des conseils à mes collègues du collège habitués à ces profils d’élèves depuis plusieurs années. Ils ont su me conseiller sur la posture à avoir, les contenus essentiels à donner aux élèves pour que les consignes ne durent pas trop longtemps et donc pour qu’ils pratiquent le plus possible. Une situation bien construite en amont ne nécessite finalement pas forcément beaucoup de consignes et il suffit parfois de changer une distance, adapter le matériel ou ajouter une contrainte pour permettre à tous de progresser, peu importe les différences.
César Moumaneix
Catégories :Le sport à Vichy
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