Aujourd’hui, nombreux sont les sports qui ouvrent leurs portes aux enfants en bas âge. La ville de Vichy, qui dispose d’un important complexe sportif, propose un large choix pour les tout-petits. Au programme : équitation, rugby, natation ou encore gymnastique.

Les séances d’éveil réunissent les enfants chaque mercredi soir. Un moment durant lequel ils peuvent se dépenser tout en travaillant leur mobilité. Photo : Claudia Dicristofalo
Il n’y a pas d’âge pour commencer le sport ! En effet, certaines disciplines comme la gymnastique et la natation proposent aux bébés âgés de 6 mois à 3 ans des cours d’éveil. Le stade aquatique de Bellerive-sur-Allier accueille les sessions des bébés nageurs tous les mercredis matin. Loin d’être une activité sportive intense, c’est plutôt une démarche d’éveil aquatique, un moment privilégié entre parents et enfants. Ces cours permettent aux nourrissons de découvrir de nouvelles sensations dans l’eau, mais aussi un développement moteur différent de celui qu’ils acquièrent sur le milieu terrestre : « C’est un moment où ils vont faire des découvertes, mais autrement que sur terre. L’émerveillement va être décuplé, que ce soit chez l’enfant ou chez les parents », explique Florent Chabanne, maître-nageur chargé de l’éveil aquatique. Le but est d’allier plaisir et apprentissage sans bousculer l’enfant pour le laisser évoluer à son rythme. L’association Les Fleurs de France, un club de gymnastique vichyssois, a aussi choisi d’opter pour un éveil physique par des activités multiples.
Ces séances, encadrées par six retraités, vont permettre aux enfants de développer leur motricité ainsi que leurs sens. Les animations sont divisées en trois parties et durent chacune quinze minutes. Les enfants sont libres de courir, sauter, jouer, danser : choses qu’ils ne peuvent pas tout le temps faire chez eux. « En général, les parents sont très contents », déclare Claire, animatrice de l’éveil. Les cours sont bien sûr ouverts à tous les enfants : « L’année dernière, nous avons accueilli une petite fille handicapée qui a fait le spectacle de fin d’année. Elle était magnifique », reprend-elle. Mais gare aux parents qui souhaiteraient assister aux séances ! Contrairement à la piscine, l’association a décidé de ne pas les faire participer. Ce moment est strictement réservé aux enfants.
Différentes techniques d’apprentissage
Pratiquer un sport avec de jeunes enfants peut s’avérer parfois compliqué. Il faut donc adopter des techniques d’apprentissage différentes selon l’âge, le sport et le niveau de l’enfant. Le rugby, qui est un sport de force et de puissance, demande beaucoup d’attention et de rigueur aux enfants. Pour Baptiste Couret, entraîneur de la catégorie U6 au RC Vichy, le plus important, c’est d’y aller pas à pas : « On leur apprend surtout les bases et les règles du rugby, puis à tomber au sol, à commencer à jouer avec le ballon et ensuite à se concentrer sur la posture des placages. » La manière de s’adresser aux juniors est totalement différente de celle qui se pratique pour des joueurs plus âgés. Il faut être délicat et bien choisir ses mots : « On doit être calme et ne pas dire n’importe quoi. C’est le début, ils n’ont pas l’habitude d’être coachés », ajoute Baptiste. Pour un enfant de cinq ans, les cours peuvent être longs et l’attention en fin de journée pas toujours présente. Les entraîneurs adaptent donc leurs séances en réduisant leur durée et en les rendant plus ludiques.

Les babys poneys sont toujours attentifs aux consignes de leur monitrice. L’objectif est de sensibiliser les enfants au respect du cheval. Crédit : Maëlle Beaucourt
Dans les sports qui nécessitent un contact avec un animal comme l’équitation, l’apprentissage se fait tout en douceur. À l’écurie de Verduizant, tout le monde est le bienvenu. « Il n’y a pas d’âge imposé, ça dépend vraiment de la tonicité et de l’éveil de l’enfant. S’il y a des enfants en difficulté, on demande la présence des parents au début, ensuite, ils sont en autonomie », explique Pierre-Adrien Leportois, gérant des écuries. Les petits commencent doucement avec des exercices simples : toucher l’encolure ou la croupe du poney, slalomer ou encore marcher dans des cerceaux. Pour les enfants qui participent aux compétitions, l’apprentissage ne s’arrête pas aux cours traditionnels.
Ils entraînent aussi leur force mentale, ce qui leur permet de se surpasser. Chloé, huit ans, pratique l’équitation depuis ses trois ans. En dépit de son jeune âge, elle participe souvent aux compétitions : « je viens m’entraîner au centre équestre 1 à 2 fois par semaine pour les épreuves. » Des concours qui peuvent être stressants, mais pas de panique, les enfants sont bien préparés !
Une transmission de valeurs
Le sport permet essentiellement de transmettre des valeurs qui dépassent la discipline enseignée. Quand on pratique une activité sportive jeune, les valeurs que l’on nous inculque resteront avec nous toute notre vie. « On transmet des valeurs de solidarité, de respect et d’ouverture. C’est un peu comme un professeur des écoles qui transmet des valeurs à ses élèves », indique Annie Girka, présidente de l’association Les Fleurs de France. Pourtant, chaque sport est différent et les valeurs ne sont pas les mêmes, notamment quand on met en relation le sport et l’animal : « On essaye de transmettre le respect du cheval. On voit quand même beaucoup de courses PMU où l’on se sert de la cravache pour faire avancer le cheval. Donc le premier réflexe d’un enfant, c’est de prendre exemple sur ce qu’il voit. Nous, on est là pour changer cette vision et faire comprendre à l’enfant le respect envers l’animal », explique Pierre-Adrien.
Grâce à ces différentes structures, les petits sont avant tout heureux de pratiquer un sport. C’est un moment durant lequel ils peuvent se dépenser et découvrir des activités extra-scolaires. « Quand ils viennent au club, ils ont le sourire aux lèvres », remarque Baptiste. Les éducateurs sont investis pour transmettre leurs savoirs, mais le but n’est pas de frustrer l’enfant avec des gestes ou des paroles compliqués. Le plus important reste de laisser l’enfant s’épanouir dans son environnement. Les sourires et la joie des enfants sont une forme de reconnaissance pour eux. Alors, c’est une mission accomplie pour ces éducateurs qui font tout leur possible pour le bonheur des petits Vichyssois !
Claudia Dicristofalo
Catégories :Le sport à Vichy
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