Une température “largement insuffisante” dans les gymnases de Vichy lors des séances du SUAPS. D’après Alexandre Mavel, professeur d’éducation physique et sportive à l’Université Clermont Auvergne, la situation devient compliquée avec l’hiver qui s’installe.

Depuis la rentrée scolaire, le gymnase Sévigné a été attribué au yoga le mercredi soir à Vichy
Photo : Google Earth
“La semaine dernière, on a été obligé de réaliser la séance de yoga dans les vestiaires du gymnase tellement il faisait froid”, témoigne Alexandre Mavel, professeur au Service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS) de l’Université Clermont Auvergne à Vichy. Depuis le début de l’hiver, les températures ont baissé et les gymnases, chauffés seulement en journée, deviennent inadaptés pour réaliser les séances de sport proposées par le SUAPS.
Ce désagrément de température n’est pas seulement inconfortable, il peut même devenir dangereux pour certaines pratiques, comme le volley-ball : “Si les joueurs ont froid aux mains, il est possible qu’ils se blessent les doigts”, alerte le sportif. Chauffés pour les activités en journée des collégiens et lycéens, les gymnases ne le sont cependant pas pour les séances du SUAPS, une décision qu’Alexandre voit comme une “inégalité”.
Pourtant, la ville aurait tout intérêt à pallier ce problème d’après lui : “Je pense que ça serait dommage que les jeunes de Vichy se sentent désavantagés par rapport à ceux de Clermont-Ferrand, c’est dans l’intérêt de la ville de proposer des lieux adaptés aux étudiants”, assure le professeur. Depuis le début de l’hiver, la fréquentation aux séances proposées par le SUAPS baisse et le professeur en est persuadé, “c’est à cause du froid que les étudiants viennent moins souvent.”
Le froid : “un véritable ennemi pour le yoga”
Même si la situation est délicate pour tous les sports, le plus touché reste le yoga. Activité relativement statique et qui se pratique au sol, le froid en est “un véritable ennemi” d’après ce professeur. L’année dernière, les séances avaient lieu dans le dojo du gymnase des Célestins, mais depuis septembre, c’est le gymnase de Sévigné qui a été attribué aux sportifs.
Les autres années, le chauffage n’était pas non plus au rendez-vous et le professeur d’EPS avoue qu’il devait trouver des solutions, parfois même contraires au règlement : “Il m’est arrivé d’emmener un chauffage d’ appoint pour réchauffer le dojo pendant le yoga, sinon on ne pouvait pas du tout pratiquer. Cette année, je ne le fais pas, car le gymnase où l’on pratique est trop grand, ça ne servirait à rien”, confie le professeur vichyssois.
Reconnaissant que la mairie laisse des gymnases à disposition des étudiants, Alexandre Mavel ne l’a pour le moment pas contactée pour discuter du problème de la salle de yoga : “C’est la première année que j’ai cette salle, donc je ne vais pas lui voler dans les plumes. Je lui dirai que le gymnase Sévigné était très bien jusqu’à fin octobre, mais qu’arrivé en hiver, les pratiquants ne peuvent plus s’en satisfaire”, précise -t-il.
En raison de la crise énergétique et du plan de sobriété mis en place par la ville, Alexandre imagine difficilement une solution rapide au problème. Contactés pour donner leur avis sur la situation et ses éventuelles avancées, les adjoints au sport et à la transition écologique et énergétique de Vichy n’ont pas répondu aux sollicitations de la rédaction de l’Effervescent.
Lila Martin
Catégories :Le sport à Vichy
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