A 73 ans, Michel Missonnier va fêter en juillet prochain ses 50 années de carrière en kinésithérapie à Vichy.

Michel Missonnier va fêter en juillet 2023 ses 50 ans de carrière. Photo : Enzo Trouillet / L’Effervescent
« J’aime le contact avec les pathologies et avec les patients. » Michel Missonnier est parti de ce postulat, lorsqu’il a choisi la voie de la kinésithérapie en 1970. Depuis, le praticien exerce son métier avec passion dans la ville de ses études, Vichy.
La kinésithérapie n’était pas le premier choix de métier du septuagénaire. Il voulait devenir professeur d’enseignement physique et sportif. Après des études au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, il échoue à obtenir son P0, un diplôme nécessaire à la pratique du métier de professeur d’EPS. Il décide donc de changer de filière, et part étudier à l’école de kinésithérapie de Vichy, où il restera trois années.
Une carrière longue et diversifiée
Michel Missonnier sort de l’école en 1973. Il trouve son premier travail dans un cabinet de la rue Masset à Vichy. Plus tard, il devient kinésithérapeute post-opératoire à la clinique Jeanne d’Arc, toujours dans la cité thermale. Il s’occupe à ce moment-là de la rééducation des patients après leur opération de podologie. En 1988, il participe à la création du centre de remise en forme Vichyssois, le centre Hélios. Enfin, en 1993, il construit, avec trois associés, son propre cabinet, qu’il occupe toujours actuellement, tout en ayant légué ses parts.
« Je termine locataire de ma propre création », rigole-t-il. Mais cette carrière n’a pas été de tout repos, car le praticien n’a pas mené à bien ses projets les uns après les autres. Au contraire, il a cumulé certaines de ses fonctions plusieurs années durant. « Je travaillais environ 70 heures par semaine. Ce n’était pas du tout l’appât du gain qui me faisait travailler autant, ça me plaisait. Aujourd’hui, suis revenu autour des 35 heures par semaine. »
Kinésithérapeute, « un métier d’échange »
Michel Missonnier a sa propre vision du métier. Il privilégie le contact avec les gens. « Je suis quelqu’un de proche de mes patients », estime-t-il. Dans son cabinet, à la maison de retraite, quand il y allait plus jeune, ou directement chez sa patientèle, le praticien rencontre parfois les gens dans leur «registre de vie habituel», dans l’intimité de leur foyer, ce qui le maintient proche de ses patients. Encore aujourd’hui, le septuagénaire partage avec sa patientèle, et reste proche d’elle.
« Ce n’est pas comme une entreprise. C’est tellement divers et varié, on rencontre tellement de gens. Je ne peux pas m’occuper de tous les patients. » – Michel Missonnier
Il privilégie donc la qualité à la quantité, en répartissant les éventuels patients avec ses collègues exerçant dans le même cabinet. « Des gens ont des préférences de praticien, on leur propose un homme ou une femme. Sinon, on répartit les patients selon les disponibilités de chacun. »
Une envie de partir de Vichy
« Ça fera 50 ans l’année prochaine. » Cinquante années que le praticien travaille à Vichy. Mais ce n’était pas prévu dans ses projets. Après des problèmes de famille, il a dû abandonner ses rêves, et reste à Vichy depuis. « Ma femme était kinésithérapeute. On avait prévu de prendre notre retraite à 65 ans, et d’aller dans les pays francophones, comme la Nouvelle-Calédonie, et cetera. Mais ça ne s’est pas fait. »
Michel Missonnier continue donc d’exercer, à 73 ans, toujours dans la ville de l’eau, et remet sur pied de nombreuses personnes tous les jours.
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Très bon article, bien rédigé.
Je connais personnellement M. Missonnier