Allier : une nouvelle saison s’ouvre au parc d’attractions et animalier Le Pal

Le Pal rouvre ses portes le samedi 16 avril. Le parc d’attractions et animalier propose des nouveautés pour cette année. L’occasion de revenir sur son histoire, ses aménagements et son engagement dans la conservation d’espèces en voie d’extinction.

Le parc Le Pal (Allier) propose un espace zoologique et un second espace dédié aux attractions. Image : Loisirs-soleil

Le parc Le Pal (Allier) propose un espace zoologique et un second espace dédié aux attractions. Image : Loisirs-soleil

Après plusieurs mois de fermeture en raison de la saison hivernale, le parc zoologique et d’attractions Le Pal, situé à Saint-Pourçain-sur-Besbre (Allier), rouvre ses portes dès le samedi 16 avril. Animaux, attractions et hébergements insolites seront de retour pour le plus grand bonheur des petits comme des grands.

Chaque année, rime avec nouveauté. Tous les ans, 20 % ou 30% du chiffre d’affaires du Pal est réinvesti dans l’élaboration de nouveaux projets. Le but, rendre l’offre davantage attractive et fidéliser la clientèle. Celle de 2022 est dédiée aux jeunes enfants. Une aire de jeux pédagogique en bois naturel installée sur près d’un hectare “rendra heureux les enfants et permettra aux parents de se reposer”, énonce Arnaud Bennet, actuel PDG du Pal. “Des toboggans et un lion géant de sept mètres avec un mur d’escalade prennent part à l’aire de jeux. Une rivière parcourt également cette zone. Une quinzaine de jeux d’eau traverse cette rivière et permettent aux enfants de se rafraîchir, poursuit-il. 

L’aire de jeux pédagogique durant sa construction en 2022. Photo : Le Pal

L’aire de jeux pédagogique durant sa construction en 2022. Photo : Le Pal

Cette innovation a suivi une demande des parents pour compléter l’offre proposée par Le Pal. “Des enquêtes sont réalisées afin d’évaluer la qualité de l’expérience des visiteurs. Les attentes des clients pour leurs futures visites sont ainsi demandées. Aucune grande aire de jeux n’était présente au sein du parc”, témoigne le PDG. Le Pal investit 5 millions d’euros cette année dans le parc afin de créer de nouvelles installations qui visent à améliorer le confort de la visite. Dans ce budget, 1,7 million d’euros sont consacrés à l’aire de jeux pédagogique.

Le Pal : un parc au concept original

Entreprise familiale créée en 1973 dans un premier temps sous la forme d’un parc zoologique, le concept a évolué huit ans après l’apparition du projet. Un domaine dédié aux attractions apparaît en 1981, ce qui rend ce parc encore aujourd’hui unique en France. Une trentaine d’hectares est mis à disposition des 1 000 animaux et oiseaux qui font vivre ce parc. De grands espaces qui répondent aux besoins physiologiques et aux modes de vie de ces êtres vivants.

Pour les amoureux de sensations fortes, un large choix d’attractions est disponible. “Entre la forêt enchantée dédiée aux enfants ou la conquête de l’ouest, en passant par le yukon quad et le twist consacrés aux adultes, une trentaine d’attractions ravira les goûts de l’ensemble de la famille”, explique Arnaud Bennet.

Des nuitées immersives au cœur de l’Afrique

En 2013, Le Pal a souhaité se lancer dans l’hôtellerie. “L’objectif était simple : diversifier notre offre, prolonger l’expérience en allongeant la durée des visites et ainsi attirer une clientèle plus éloignée du parc, notamment les Suisses”, indique le PDG. Le parc a donc développé des nuitées immersives au cœur de l’environnement africain, tout en restant dans l’Allier. Des lodges sur pilotis implantés sur une vaste zone aquatique sont apparus pour reconstituer un campement d’Afrique australe. Pélicans et hippopotames en liberté prennent part à cette ambiance.

L’hôtel Savana Réserve de nuit, appartenant au parc Le Pal. Photo : Eva Zanotti

L’hôtel Savana Réserve de nuit, appartenant au parc Le Pal. Photo : Eva Zanotti

L’année dernière, Le Pal a une nouvelle fois augmenté son offre hôtelière avec la création du Savana Réserve. Une installation répartie sur cinq bâtiments d’habitation comprenant 60 suites familiales. Cette dernière permet de passer la nuit au milieu d’une réserve africaine avec une vue imprenable sur une rivière. Girafes, antilopes et rhinocéros font partie du voyage. Le Pal est devenu en neuf ans une destination touristique à part entière avec une capacité d’hébergement immersive originale de 450 lits.

Et la concurrence ?

Arnaud Bennet décrit les lodges comme étant une “capacité d’hébergement immersive très originale”. Face au géant qu’est le Zoo de Beauval, il indique que l’offre du parc est totalement différente et qu’il n’y a pas “forcément de concurrence, mais plutôt une complémentarité” avec Beauval. 

Le Pal n’est pas le seul à proposer des nuits au plus près des animaux. Le Zoo de La Flèche, situé dans la Sarthe, avec son Safari Lodge, propose des nuits aux côtés de huit races d’animaux différentes allant des lémuriens aux tigres blancs. Au Zoo de Thoiry, les ours et les loups animeront vos nuits. En Lorraine, des logements immersifs sont aussi proposés au public dans le parc animalier de Sainte-Croix. Ces différents exemples et tous les autres montrent que le choix fait par Le Pal n’est pas anodin et qu’il répond à une certaine forme de concurrence. 

Le Pal et la conservation des espèces

L’écologie et le bien-être animal sont au cœur des préoccupations de nombreux Français. Et si le débat autour des animaux sauvages dans les cirques et les zoos n’est pas récent, il est toujours d’actualité. Dans l’Allier, la conservation et la sauvegarde d’espèces est au cœur du programme du Pal. Nicolas Géli, responsable zoologique du parc déclarait en 2017 : La conservation des espèces, c’est la première mission pour notre parc zoologique.” Les animaux présents dans ce parc ne sont pas prélevés dans la nature, mais bien échangés entre différents zoos dans le monde entier. Point important sur lequel Arnaud Bennet appuie, ils font partie d’un “programme européen de reproduction”. 

Il y a notamment le programme d’élevage mené par l’EAZA, l’Association Européenne des Zoos et Aquariums. Ce programme en regroupe plusieurs dont les coordinateurs européens “organisent les échanges entre parcs pour permettre de développer le patrimoine génétique par la reproduction sur ces espèces qui sont très menacées tout en évitant des problèmes liés à une consanguinité éventuelle”. Grâce à l’EAZA, les échanges se font dans de bonnes conditions et permettent un suivi individuel des animaux. Il permet de “garder la pureté génétique des espèces” puisqu’une “base informatique mondiale permet de tracer l’historique” de ces animaux. 

Arnaud Bennet explique qu’une girafe en France peut être cousine avec une girafe en Suède, et qu’il est donc important d’avoir toutes les informations nécessaires pour ne pas risquer la consanguinité. Le Pal participe aussi à la réintroduction d’espèces dans leur milieu naturel. Certains individus ayant une “bonne lignée génétique” peuvent y espérer. Des oryx (antilopes) ont pu être réintroduits grâce à la cohésion de plusieurs parcs européens dont Le Pal. Un engagement qui, à l’heure où les scientifiques craignent une sixième extinction de masse, ne peut être qu’encouragé. 

Eva Zanotti et Marine Bordiniok



Catégories :Auvergne

Tags:, ,

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

%d blogueurs aiment cette page :