En Auvergne, la levée des restrictions sanitaires enchante les acteurs locaux

Le mois de février devrait marquer un tournant dans la pandémie de Covid en France. Le gouvernement va en effet lever progressivement une grande partie des mesures sanitaires actuellement en place. Pour les acteurs de l’économie et de la vie associative auvergnate, ce retour à la vie (quasi) normale est attendu avec impatience.

La levée des mesures sanitaires est attendue par de nombreux acteurs locaux. Photo : Facebook SCAC - IStock - PXHere

La levée des mesures sanitaires est attendue par de nombreux acteurs locaux. Photo : Facebook SCAC – IStock – PXHere

“Nous pourrons courant février lever la plupart des restrictions prises pour freiner l’épidémie”, a promis le Premier ministre, Jean Castex, le jeudi 20 janvier. Quelques heures avant cette conférence de presse, son homologue anglais Boris Johnson avait annoncé la levée de nombreuses mesures sanitaires, pour le plus grand bonheur des britanniques. Et le Premier ministre français a suivi le mouvement. Même s’il a été plus mesuré dans les annonces, de nombreuses mesures actuellement en place vont disparaître progressivement courant février.

  • Les boîtes de nuit de retour

Une des annonces les plus attendues était celle de la réouverture des boîtes de nuit. Fermées depuis le 10 décembre, et déjà fermées pendant les précédentes vagues de Covid, ces établissements de nuit attendaient avec impatience de pouvoir rouvrir.

Mais pour DJ Big Micke, qui sillonne l’Auvergne pour mixer dans les bars et les boîtes de nuit : “Rouvrir pour rouvrir avec des conditions ubuesques serait idiot et dans ce cas autant rester fermé”. En effet, le protocole à faire respecter à la réouverture dans ces établissements reste flou, et cela angoisse un peu les patrons et les salariés du milieu.

J’espère que les conditions ne seront pas trop contraignantes, du genre test obligatoire malgré le pass, ou port du masque dans les boîtes.” – DJ Big Micke

Le nombre de cas par jour du variant OMicron a explosé ces dernières semaines, même avec ces établissements fermés. Une situation prévisible selon Big Micke : “Les fermetures n’ont pas empêché les gens de faire la fête et de se regrouper dans des fêtes clandestines où rien n’était contrôlé, que ce soit le niveau sonore, les drogues, l’alcool, et surtout les gestes barrières. 

  • Les clubs sportifs respirent eux-aussi

Du côté du SCAC, le club de rugby de Cusset, les annonces étaient aussi très attendues. Les dirigeants du club avaient en effet dû se priver de nombreux événements ces dernières semaines. “Certains tournois ont été annulés, les entraînements n’ont pas pû être réguliers, témoigne Sabrina, dirigeante du SCAC pour les équipes féminines. Et lorsque l’on avait la chance d’accueillir du public, la buvette était fermée et nous ne pouvions pas recevoir les équipes dans notre club-house.

L’hiver a été dur pour les clubs locaux qui ont tenu grâce à “l’espoir et la motivation”, se félicite la dirigeante, même si elle avoue que la fréquentation des entraînements, surtout du côté des seniors, était clairement en baisse. Mais une diminution du nombre de spectateurs s’est aussi fait ressentir, “donc nous avons enregistré moins de rentrées d’argent aux entrées du stade, et au club-house qui est pourtant notre lieu de vie à tous”. Et les problèmes financiers ne s’arrêtent pas à ça témoigne-t-elle : “Nous avons aussi eu des difficultés au niveau de nos partenaires puisqu’eux même doivent faire face à la crise.

Pour autant, les bénévoles du club sont encore “bien au rendez-vous, tous vaccinés” et motivés, même si “du côté des joueurs certains sont non-vaccinés, et ne peuvent donc plus venir pratiquer”. Pour le club, le mois de février et la fin des mesures sanitaires va donc faire un grand bien. “On espère dans un premier temps revoir un maximum de joueurs , puis pouvoir rouvrir notre buvette et notre club-house”, même si évidemment le Covid n’a pas disparu mais Sabrina espère que “ça va s’estomper rapidement car […] nous avons déjà beaucoup subi la propagation du virus au sein du club”.

  • Du côté des bars

Dans les bars, même si on va garder le masque et le pass vaccinal pour encore quelque temps, dès le 16 février, on va pouvoir à nouveau consommer debout et se déhancher devant les comptoirs. Célina, qui fréquente régulièrement les bars clermontois à côté de ses études, témoigne : “Beaucoup de bars n’ont jamais réellement interdit aux jeunes de danser en fin de soirée mais au moins maintenant les barmans seront sans doute plus sereins lorsque ce sera le cas.”

Un constat un peu nuancé par DJ Big Micke, qui anime aussi régulièrement des soirées dans les bars : “Dans la majorité des cas ça a été respecté, avec quand même, passé une certaine heure, une facilité pour certains à se mettre debout pour dansouiller à leur table.” Mais le DJ avoue aussi que : “Comme à chaque fois, une minorité d’établissements ne l’ont pas respecté, ne pensant ni à la santé et à la sécurité de la clientèle, ni au maintien de l’ouverture de tous les établissements de nuit.”

Le DJ se réjouit tout de même de la fin de ces mesures, et espère retrouver “l’ambiance et la fréquentation d’avant” même si quelques doutes persistent : “Le fait de pouvoir danser et bouger librement permet aussi de pouvoir contribuer à l’ambiance, il reste juste à espérer que les gens n’aient pas trop prit goût aux soirées en appartements.”

Titouan Lechevallier



Catégories :Auvergne

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