Depuis 2019, « L’œil de Mickaël » séduit de nombreux Vichyssois grâce à son talent et sa créativité. À 32 ans, Mickaël Chaput est devenu photographe artisan, un métier à part entière.
Mickaël Chaput, jeune vichyssois de 32 ans, est devenu photographe artisan en 2019. Loin des paparazzis, son métier s’en différencie principalement par sa liberté. C’est d’ailleurs un des aspects qui convient le mieux à Mickaël : « Être son propre patron, mais aussi faire émerger ses idées et pouvoir les réaliser et les voir prendre forme, c’est ça la liberté de ce métier ».
Contrairement à un photographe auteur, le jeune homme peut commercialiser ses images sur tous les supports qu’il souhaite : carte postale, calendrier, album, mugs… Il intervient pour des évènements publics comme privés tels que des mariages, des baptêmes ou des communions. Mais ce qu’il préfère avant tout ce sont les portraits en extérieur et les paysages en pleine nature.

Autoportrait. Photo : L’oeil de Mickaël
Dans sa journée type de travail, le photographe passe finalement plus de temps derrière un ordinateur plutôt qu’un objectif. Entre le traitement des photos, le démarchage, les réseaux sociaux, l’alimentation de son blog et l’administratif, Mickaël se sent vite enfermé sur sa chaise de bureau. C’est pourquoi il aime réaliser ses photos en extérieur, au plus proche de la nature. Même si le côté marketing de l’entreprise ou le démarchage peuvent parfois lui paraître moins intéressants, Mickaël relativise : « ça reste un métier lié à ma passion et ce ne sont que des détails pour moi.”
La réalisation de ses travaux peut être parfois très longue. Il ne s’agit pas de prendre des photos de manière aléatoire et sur le qui-vive. Il effectue une réelle recherche avant même d’aller sur le terrain. « Quand je fais une série sur un thème, très souvent la nature, je réfléchis à l’avance à mes photos, en particulier à la lumière et à la composition, explique-t-il. Par exemple, en ce moment je prépare une série de photos sur les forêts, eh bien je suis en pleine réflexion sur comment je vais m’y prendre ».
Le métier de photographe professionnel est prenant et lui laisse peu de temps pour sa vie personnelle. Malgré cela, le jeune vichyssois reste épanoui dans cette activité alliant passion et découverte : « Aujourd’hui, mon métier correspond aux deux choses que j’aime le plus, aller vers les peuples premiers à la rencontre de nouvelles personnes et de nouvelles expériences, et en même temps exprimer ce côté artistique primordial pour moi ».
La nature au centre de ses créations
Par tous les temps et toutes les saisons, Mickaël aime ce contact avec la nature et il le retranscrit dans son travail. « Même pour les portraits avec des modèles photo, c’est en extérieur que ça m’inspire le plus », note-t-il.

Autoportrait, Voyage dans le désert espagnol Bardenas Reales. Photo : L’oeil de Mickaël
Ce rapport particulier avec la nature l’a poussé à réaliser de nombreuses séries autour de l’environnement, sans qu’il y ait forcément de présences humaines. Pour autant, il a exploré d’autres thématiques, ainsi que d’autres orientations, comme celle du photojournalisme : « Ça ne m’aurait pas déplu, j’aime bien ce côté reporter photographe, mais c’est vrai que le côté artistique et la nature me correspondent plus ».

Nature, forêt 2021. Photo : L’oeil de Mickaël
Retour aux sources après un parcours atypique
Né à Vichy, Mickaël Chaput a toujours eu cette fibre artistique en lui. C’est pourquoi aujourd’hui, il décide de la mettre au centre de sa vie professionnelle, ce qu’il n’a pas toujours eu l’occasion de faire. Après un Bac L, le jeune homme se lance dans des études d’ethnologie. Puis passionné par le cinéma, il se réoriente vers une licence de cinéma, ce qui le mènera par la suite vers la photographie : « Étant un peu touche-à-tout, j’ai voulu tester plusieurs choses. »
Avant de se lancer pleinement dans sa société, ce dernier part à l’aventure aux quatre coins du monde. Grâce à des boulots alimentaires, qu’il a toujours en complément, le jeune photographe peut financer ses voyages en Afrique, en Asie et en Australie. Adepte des grands espaces naturels, il parcourt le désert espagnol, ainsi que les dunes sahariennes du Maroc et de la Tunisie. Cet aventurier en quête d’inspirations, découvre également la richesse de l’Australie et de son écosystème unique, les espaces naturels des Îles Canaries, ainsi que l’environnement tropical et ensoleillé de la Thaïlande. Sa vision artistique s’est enrichie, au fil du temps, de ces découvertes, de ces rencontres.

Les Eaux de Rubis, Voyage à Fuerteventura. Photo : L’oeil de Mickaël
« Certains endroits m’ont particulièrement marqué. La Thaïlande par exemple m’a apporté beaucoup d’inspiration, notamment avec les couleurs et les lumières particulières des couchers de soleil de là-bas ». Aujourd’hui, il pose ses valises durablement à Vichy, sa terre mère. Originaire d’ici, il reste attaché à la Reine des villes d’eau où se trouve encore sa famille et ses amis de longue date. Également inspirante, Vichy a été sa première muse, en particulier de nuit.

Vichy, vue sur le lac d’Allier et la rotonde. Photo : L’oeil de Mickaël
Aujourd’hui, il se concentre sur une série de photos sur les lieux secrets de la ville, plus excentrés du centre et plus proches de la nature. Mais l’aventurier demeure toujours. Mickaël garde dans le coin de sa tête son plus grand et beau projet, celui de partir en bateau pour réaliser une grande série de photos sur le thème de la mer. Plus précisément en voilier puisqu’il a découvert cette activité à Vichy en faisant de la voile sur l’Allier.
Anaëlle Petot
Catégories :Vichy
Laisser un commentaire