Écolo et innovante, Florence Perret vient d’ouvrir un nouveau commerce au concept unique dans le centre-ville de Vichy. La propriétaire du nouveau “café brocante” rue Sornin répond à nos questions sur l’importance de la seconde main et sur l’organisation d’un commerce de proximité en pleine épidémie de Covid-19.

Florence Perret, la propriétaire du Couleur Café. Photo : Oman Al Yahyai
Après des travaux sans fin, Florence Perret a enfin ouvert le Couleur Café de Vichy. Dans sa boutique, les vichyssois peuvent acheter toutes sortes de fournitures et vêtements de seconde main tout en dégustant pâtisseries et boissons chaudes faites maison. Dans une ambiance chaleureuse et colorée, la propriétaire partage avec ses clients ses valeurs et ses engagements écologiques.
A l’image du magasin de vrac “l’Ingrédient” rue Burnol à Vichy, des nouveaux commerces qui ont pour but de réduire la pollution et le gaspillage ainsi que favoriser les circuits courts, ouvrent leurs portes partout en France. Comme pour les friperies, ces boutiques touchent une clientèle souvent jeune et qui souhaite à son échelle agir pour le bien de la planète. Mais l’épidémie de Covid-19 a freiné l’ouverture et l’expansion de tous les commerces. Nous avons posé cinq questions à Florence Perret sur son “café brocante” et la façon dont elle a géré une ouverture périlleuse face à la crise sanitaire.
L’Effervescent : Comment l’épidémie de Covid-19 a-t-elle affecté votre commerce ?
Florence Perret : C’est un peu compliqué, ce n’est pas la meilleure période mais ce qui est bien, c’est que dans une petite ville comme Vichy, les gens font marcher les petits commerçants. En plus, on est dans un endroit très commerçant et j’ai beaucoup de commerçants qui viennent tous les matins pour prendre leur petit café et pâtisserie.
Comment s’adapter aux restrictions, notamment l’interdiction pour le public de s’asseoir pour boire ou manger ?
C’est la seule chose qui est un peu compliquée à gérer car les gens instinctivement viennent s’installer mais je leur dis gentiment que c’est interdit. J’arrive à les gérer mais ce n’est pas toujours simple notamment les week-end ou machinalement les gens viennent s’asseoir, mais sinon ça se passe très bien et tout le monde porte un masque et garde une distance l’un des autres.

Clémence Gabory, une nouvelle cliente de Couleur Cafe, interessée par des anciens magazines mis à vendre. Photo : Oman Al Yahyai
Pourquoi la seconde main est-elle importante dans vos yeux ?
C’est un peu mon côté écolo, j’en avais marre de m’habiller chez Zara ou chez Mango où les vêtements ne sont pas faits écologiquement ni éthiquement. Dans mon mode de vie, j’essaye de privilégier la seconde main et je trouve ça agréable de donner une deuxième vie aux objets et aux vêtements.

Des vêtements d’occasion mis à l’extérieur du magasin. Photo : Oman Al Yahyai
Pensez-vous que la clientèle va être séduite par le principe de votre commerce et va venir acheter de la seconde main plutôt que des produits neufs ?
Je suis convaincue de pouvoir cibler une clientèle particulière. Je vois déjà la clientèle que je vais avoir et je suis convaincue que le concept plaît déjà et va plaire. Soit les gens sont adeptes du principe de consommer seconde main, soit ils ne le sont pas encore, ils découvrent et en général, ils sont assez conquis.

Les objets et vêtements de seconde main qui sont à vendre dans ce magasin rempli de couleur. Photo : Oman Al Yahyai
Pour l’avenir, craignez-vous un durcissement des mesures sanitaires qui pourraient gêner votre implantation et la formation de votre clientèle ?
Forcément, je suis un peu craintive par rapport aux restrictions qui changent tout le temps mais je reste très optimiste car je me dis de toute façon qu’il y a toujours moyen de s’adapter et on n’a pas forcément le choix. C’est dans un petit coin dans ma tête mais ça ne me dérange pas plus que ça.
Oman Al Yahyai et Lucie Besse Razac
Catégories :Vichy
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