La cinquième étape de l’épreuve cycliste Paris-Nice reliait Gannat à La Côte-Saint-André. Les Gannatois n’ont cependant pas pu pleinement profiter de l’événement en raison de l’épidémie mondiale de Coronavirus.

Les coureurs partent de Gannat à l’occasion de la cinquième étape.
Après Vichy l’année dernière, le Paris-Nice est une nouvelle fois passé par l’Allier et la ville de Gannat, jeudi 12 mars, lors de cette édition 2020. Seule l’épreuve que l’on surnomme « la course au soleil » a résisté à la pandémie du Covid-19. Cette dernière a notamment entraîné l’annulation des classiques cyclistes italiennes du mois de mars telles que Les Strade Bianche ou Milan-San Remo. La course française a pu avoir lieu mais dans des conditions particulières.
Les organisateurs de la course Amaury Sport Organisation (ASO) ont pris de nouvelles mesures de protection dès la deuxième étape le 9 mars. Une forme de huis clos a été décidée, les zones de départs et d’arrivées d’étapes étant dépourvues de public.
Un accès très réglementé pour les spectateurs
ASO a déclaré que « des restrictions d’accès au public sont organisées sur les sites des départs et des arrivées des étapes par la mise en place d’un sas de protection à 100 mètres du podium pour les départs et à 300 mètres pour les arrivées ». Véronique Pouzadoux, maire sortante de Gannat a cependant voulu rassurer les fans qui comptaient être présents au départ de cette cinquième étape : « De notre côté, on renforce les zones de protection, les zones blanches, autour des coureurs mais les gens pourront voir le départ et se placer de manière à voir les coureurs dans la ville. »
Pour ce faire, des barrières s’étalant sur deux kilomètres de long ont ainsi été installées pour aménager ces fameuses « zones tampon » destinées à éviter une trop grande proximité avec les coureurs. Après le départ du peloton, les agents des services techniques de Gannat se sont chargés de retirer ces barrières qui avaient été posées le matin même.
Les organisateurs ont pris ces différentes mesures dans le but de se conformer aux règles imposées par le ministère de la Santé qui a interdit les rassemblements de plus de 1 000 personnes. Ils ont convié les spectateurs à respecter cette nouvelle consigne même si, selon eux, « elle apparaît en contradiction avec les traditions de proximité du cyclisme ».
Fabienne Chartoire, responsable du service communication de Gannat trouve ces mesures indispensables pour garantir la santé des coureurs et des spectateurs. Ce départ à huis-clos lui laisse cependant un goût amer. « Ce n’est pas tous les jours que les Gannatois ont l’occasion d’assister à une manifestation sportive telle que Paris-Nice. Cela devait être une grande fête avec plusieurs milliers de spectateurs et de nombreuses animations. Mais nous ne devons en aucun cas jouer avec la santé des coureurs et des spectateurs ! ».
Suppression du village d’animations
Le village d’animations a également été annulé à Gannat. « Le conseil municipal des enfants qui devait être à vélo pour un départ fictif avec les coureurs a été annulé. C’était nécessaire dans ce contexte », explique la maire de la commune auvergnate.
Le « Monsieur Sécurité » de la course Paris-Nice et du Tour de France, Pierre-Yves Thouault, a précisé que l’organisation communiquait par le biais des réseaux sociaux « pour limiter l’affluence, et dissuader le public de venir ». Dans cette période marquée par l’épidémie de Coronavirus, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a annoncé que « le huis clos peut devenir une doctrine d’organisation des compétitions et du sport professionnel ».
La dernière étape annulée
Alors que Christian Prudhomme était sûr à « 100 % » que la course se terminerait comme prévu dimanche sur la Côte d’Azur, l’allocution du Président de la République au soir même de cette cinquième étape a eu raison de l’optimisme du patron du Tour de France et de la « course au soleil ». Les rassemblements de plus de 100 personnes étant désormais interdit, les organisateurs ont été contraints d’annuler la dernière étape autour de Nice.
Jusque-là, l’épreuve cycliste faisait figure d’exception en ayant lieu alors que les autres événements sportifs étaient reportés ou annulés les uns après les autres. Malgré le huis clos au départ, les Gannatois ont pour une minorité d’entre eux assisté à l’un des derniers événements sportifs organisé dans l’Hexagone. Le duathlon qui devait être le prochain événement sportif de la commune bourbonnaise le 29 mars ne devrait pas avoir lieu en raison de l’épidémie du Coronavirus.
Catégories :Auvergne
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