Loto du patrimoine : le bâtiment des bains de l’ancien hôpital de la Charité s’offre une nouvelle jeunesse

Le 14 février dernier a eu lieu une déclaration d’amour au patrimoine bourbonnais. Maire, sénateurs, conseiller régional, président du conseil départemental et délégué départemental de la fondation du patrimoine se sont retrouvés pour inaugurer la fin des travaux extérieurs d’un bâtiment de La Charité à Lavault-Sainte-Anne. Travaux effectués à la suite du loto du patrimoine organisé par la mission confiée à Stéphane Bern.

Le maire de Lavault-Sainte-Anne, Samir Triki, et les invités coupent le ruban de l’inauguration devant le bâtiment “les bains”.

Le maire de Lavault-Sainte-Anne, Samir Triki, et les invités coupent le ruban de l’inauguration devant le bâtiment “les bains”.

Ça paraissait être l’un des travaux d’Hercule”, confie le sénateur Claude Malhuret en faisant l’état des lieux des travaux effectués. Le bâtiment B dit « Les bains » de La Charité à Lavault-Sainte-Anne (Allier) a pu être restauré avec le savoir-faire des entreprises locales d’architecture, de couverture, de menuiseries et de boiseries, et grâce aux fonds débloqués par la mission Stéphane Bern.

Un loto pour sauver le patrimoine

En 2018, le site de La Charité a été le seul patrimoine retenu en Allier par la mission Bern et a donc bénéficié d’une aide à hauteur de 25 000 euros. “C’est une de nos plus belles réussites dans le département”, assure Laurent Poirier, délégué départemental de la fondation du patrimoine en Allier. Grâce à ces fonds, il y a eu un réel “effet médiatique qui a dépassé la zone de Lavault-Sainte-Anne”, explique Samir Triki, maire de Lavault-Sainte-Anne.

Effectivement, une fois le projet retenu par la fondation du Patrimoine, la Drac (Direction Régionale des affaires Culturelle), le département et la région ont aussi participé en donnant au total 641 000 euros. Cela a laissé une charge minime à la commune pour atteindre le montant total du projet de 980 000 euros. Mais “il aura fallu quand même deux ans pour boucler le montage financier”, souligne Samir Triki.

Un caractère social conservé

Le site appartient à la commune de Lavault-Sainte-Anne depuis 1893, lorsque le Vicomte Paillhou décide de lui léguer ses biens, à savoir les bâtiments appelés “La Charité”. Ces bâtiments ont donc abrité plusieurs projets sociaux, dont le plus important est un orphelinat. Aujourd’hui une partie du legs Paillhou a été réhabilité pour accueillir une maison de retraite. Le caractère social de ces lieux va être repris pour les futurs projets concernant les bâtiments restant. “Il y a eu un intérêt de la population pour ce projet, explique le maire, ces bâtiments vont abriter deux projets sociaux qui répondent aux besoins de Lavault-Sainte-Anne mais aussi de Montluçon, à savoir la création d’une maison de Santé et d’une micro-crèche d’une capacité de dix places”.

Valorisation historique et économique du patrimoine

“Le patrimoine, c’est l’histoire de nos territoires”, affirme fièrement Daniel Dugléry, conseiller régional et président de Montluçon communauté. Et ce patrimoine, tous les membres des conseils départementaux et régionaux semblent s’accorder sur le fait qu’il faille le mettre en avant. Des actions ont déjà été engagées en ce sens dans la région, notamment avec les illuminations “lumière sur le bourbonnais” à Cusset, Montluçon et Moulins.

“C’est une nouvelle façon de rayonner et d’avoir une attractivité globale pour faire visiter l’Allier”, explique Claude Riboulet, président du conseil départemental de l’Allier. Les institutions ont bien compris qu’en misant sur la richesse de leur territoire, il y avait des bonnes retombées économiques notamment dans les secteurs du tourisme et des entreprises locales.

Léa Gallardo



Catégories :Auvergne

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